Name: THIAGO SCARPAT MOZER

Publication date: 19/08/2021
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GABRIELA SANTOS ALVES	Advisor *

Examining board:

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GABRIELA SANTOS ALVES	Advisor *

Summary: Apparue dès le siècle passé, la gentrification est un processus de requalification urbaine qui impacte les quartiers, les villes et/ou les régions afin d’altérer l’arrangement du lieu, surtoutauprès de nouveaux projets immobiliers et des commerces, de sorte à y anoblir les alentours jusqu’alors populaires. Pourtant, des mutations épistémologiques s’intéressent d’autant moins à étudier la physicalité de ce phénomène et à mener d’autant plus ses effets symboliques et ses stratégies d’exclusion. À partir de cela, cette recherche-ci prend comme objet d’étude Grindr, une application de rencontres affectivo-sexuelles pour les gais, les bisexuels et les transgenres, pour y réfléchir comment la gentrification agit sur le cyberespace. Pour ce faire, cette recherche-ci propose la notion la gentrification du queer, un diagramme qui utilise des dispositifs techno-politiques endossant les pratiques de surveillance territoriale pour pouvoir gentrifier les sociabilités et les sujets dissidents de l’espace numérique de cette application-là. Ainsi, on la justifie dans un cadre théorique qui se sert d’auteur.e.s tel.le.s que : José Silvério Trevisan et Paul B. Preciado pour élaborer la notion de queer ; Eve Sedgwick pour comprendre l’épistémologie de l’armoire ; Foucault et Deleuze pour établir les notions de surveillance, contrôle, diagramme et dispositif ; Fernanda Bruno et David Lyon pour discuter les technopolitiques ; Benjamin Loveluck pour réfléchir au cyberespace ; Marie Chabrol et Sarah Schulman pour expliquer à propos de la gentrification ; Haesbaert et Raffestin pour discuter le binôme territoire-territorialité. Donc, cette recherche qualificative utilise la généalogie comme méthodologie dont le corpus analytique se compose de captures d’écran des profils d’usagers sur Grindr. Analyses finies, on conclut que la gentrification, lorsqu’elle entre en relation avec le numérique, agit comme un régime d’exclusion et d’oppression dont les dispositifs sont entrecroisés et forment un diagramme contrôlant les usagers ; dont la gentrification du queer remplace l’expérience dissidente pour un volume asymétrique de surveillance normalisant les traits queer sur l’application ; dont la mise en interaction des dispositifs techno-politiques in- cite une invisibilité compulsive, une recomposition de subjectivités, une marchandise du privé et une reprogrammation d’une certaine intimité. Mots clés : gentrification du queer ; territorialité numérique ; techno-politiques ; surveillance ; Grindr.

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